L’ouverture de la COP de la Convention de Minamata sur le mercure est l’occasion de souligner « l’engagement mondial à mettre fin à la pollution par le mercure »

02 nov 2021

Affichant un programme de travail ambitieux, le premier segment de la quatrième réunion de la Conférence des Parties à la Convention de Minamata sur le mercure (COP-4) se déroule en ligne du 1er au 5 novembre avec plus d’un millier de participants.

Monika Stankiewicz and Rosa Vivien Ratnawati

Sous la présidence de l’Indonésie, le premier segment de la quatrième réunion de la Conférence des Parties à la Convention de Minamata sur le mercure (COP-4) se déroule en ligne du 1er au 5 novembre 2021. Plus d’un millier de représentants de gouvernements, d’organisations intergouvernementales, d’organes des Nations Unies, du monde universitaire et de la société civile participent aux séances plénières, aux groupes de travail et à plusieurs événements parallèles.

Lors de la cérémonie d’ouverture, la Ministre de l’environnement et des forêts de la République d’Indonésie, Siti Nurbaya Bakar, a souligné que « le travail visant à dire adieu au mercure ne saurait être réalisé isolément par un seul pays. Il appartient à chacun d’entre nous d’apporter sa pierre à l’édifice, en fonction de la situation particulière de chaque pays. Je sais pertinemment que la tâche est ardue, mais aussi qu’elle n’est pas impossible : tant que nous resterons déterminés et fidèles à notre engagement mondial, ensemble, nous pourrons réduire et éliminer progressivement l’utilisation du mercure, comme le prévoit notre Convention. »

Elle a ajouté : « Ici, en Indonésie, en tant qu’hôte de la COP-4, nous mettons tout en œuvre pour aider les Parties membres à résoudre des questions urgentes comme l’Évaluation de l’efficacité ou l’établissement des Rapports nationaux, et pour encourager l’entente et la collaboration entre les Parties membres afin que la conférence se déroule sans heurts et soit fructueuse. »

Son allocution a été suivie par l’intervention de la Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement, Inger Andersen, qui a souligné que les travaux de la Convention cette semaine et dans les mois à venir permettront de « définir certaines des mesures audacieuses et urgentes que nous devons prendre pour rendre sa santé à notre planète. Ils contribueront également à créer une dynamique positive en vue de la commémoration du cinquantième anniversaire de la création du PNUE lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement qui s’est tenue à Stockholm en 1972. » 

Elle a également profité de l’occasion pour « encourager d’autres pays à adhérer rapidement à la Convention de Minamata et à en faire une entreprise véritablement mondiale. Ensemble, nous pouvons trouver des alternatives durables au mercure et contribuer à l’amélioration de la santé des populations et de la planète. » 

S’exprimant depuis Djakarta, Indonésie, Monika Stankiewicz, Secrétaire exécutive de la Convention de Minamata sur le mercure, a déclaré dans son discours que « la réunion de cette semaine est l’occasion de souligner l’engagement mondial à mettre fin à la pollution par le mercure fondé sur l’histoire tragique de personnes dont la santé a été affectée par le mercure et sur la reconnaissance du fait que partout dans le monde, des personnes continuent d’encourir de graves dangers en raison de l’exposition au mercure. » 

Et d’ajouter : « Surtout, cette réunion est l’occasion pour vous, les Parties, de faire avancer les travaux menés dans le cadre de la Convention et, ce faisant, de tenir compte des appels vigoureux lancés par la société civile et les peuples autochtones. »

À l’issue de la cérémonie d’ouverture, Rosa Vivien Ratnawati, Présidente de la COP-4, a officiellement ouvert les travaux de la réunion. La Présidente a déclaré : « En dépit des nombreuses difficultés provoquées par la pandémie, nous avons travaillé dur au sein de la famille de la Convention de Minamata, pour rester créatifs et innovants, car nous sommes pleinement conscients que l’inaction n’est pas une option. L’élimination du mercure aux niveaux mondial et national doit se poursuivre. »

Elle a souligné qu’« il est de notre devoir collectif de contribuer à préserver la santé et le bien-être des générations futures en éliminant progressivement l’utilisation du mercure. Malgré tous les défis à relever, je suis persuadée que, cette semaine, nous pouvons prendre des mesures importantes qui contribueront à notre action concertée en faveur d’un monde sans mercure. »

Déroulement de la réunion

Au cours de séances plénières qui se tiendront lundi, mercredi et vendredi, les documents officiels de la réunion seront examinés afin que la COP prenne des décisions concernant, par exemple, un programme de travail ambitieux pour 2022, et pour faire avancer les processus de la Convention, notamment un soutien accru à la mise en œuvre par les Parties conjointement au prochain cycle de reconstitution des ressources du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’évaluation de l’efficacité de la Convention et la préparation des premiers rapports nationaux complets sur la mise en œuvre de la Convention. 

Par-delà la plénière : Événements parallèles en ligne

Plusieurs évènements parallèles en ligne ouverts au public permettront d’aborder des questions spécifiques et régionales dans le cadre de la Convention. D’ores et déjà ouverts aux inscriptions, ils compteront entre autres moments forts : 

Note aux rédacteurs

À propos de la Convention de Minamata

Adoptée en 2013, la Convention de Minamata sur le mercure est le plus récent accord mondial sur l’environnement et la santé. Elle tire son nom d’une baie située au Japon où, au milieu du 20e siècle, des milliers de personnes ont été empoisonnées par des eaux usées industrielles chargées de mercure, ce qui a entraîné de graves effets sur la santé connus par la suite sous le nom de « maladie de Minamata ». Depuis son entrée en vigueur le 16 août 2017, 135 Parties s’emploient conjointement à réglementer l’offre et la demande de mercure, à réduire l’utilisation, les émissions et les rejets de mercure, à sensibiliser le public et à se doter des capacités institutionnelles nécessaires.

À propos du Programme des Nations Unies pour l’Environnement

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) est la plus haute autorité mondiale en matière environnementale. Il a pour mission de montrer la voie et d’encourager la coopération pour protéger l’environnement. Il se doit aussi d’être une source d’inspiration et d’information pour les États et les populations et un instrument de facilitation leur permettant d’améliorer leur qualité de vie sans toutefois compromettre celle des générations à venir.

Contact

Pour toute demande d’informations en provenance des médias, veuillez contacter Anna García Sans (anna.garcia [at] un.org), Responsable de la communication et de la gestion des connaissances , Convention de Minamata sur le mercure.

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