Lors de la septième assemblée du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), qui s’est tenue à Vancouver (Canada) du 22 au 25 août, Monika Stankiewicz, secrétaire exécutive de la Convention de Minamata, a notamment pris part à un dialogue avec les accords multilatéraux sur l’environnement (AME). Cet événement a réuni les secrétaires exécutifs et les représentants de plusieurs AME, pour lesquels le FEM assure le rôle de mécanisme financier.
Alors que le monde est confronté à des pressions croissantes sur les limites planétaires, les mécanismes internationaux de financement de l’environnement évoluent pour répondre aux besoins croissants des Parties. Les AME eux-mêmes progressent, grâce au progrès en matière de connaissances et de données.
Lors de son intervention, la secrétaire exécutive de la Convention de Minamata a abordé plusieurs questions cruciales sur lesquelles les Parties vont se pencher à l’occasion de la COP-5. Ces questions comprennent notamment l’élaboration de nouvelles obligations relatives à l’élimination progressive des produits et procédés à base de mercure, l’évaluation de l’efficacité de la Convention et l’examen du mécanisme financier, qui permettra aux Parties de faire entendre leur voix dans la programmation du FEM et dans les discussions relatives au neuvième cycle de reconstitution des ressources du Fonds.
Comme l’a fait remarquer Monika Stankiewicz, « la Convention de Minamata a fêté son sixième anniversaire la semaine dernière et, malgré son jeune âge, elle évolue déjà pour répondre aux besoins changeants de ses Parties et à l’impératif mondial de réduire les risques de pollution pour la santé humaine et l’environnement ».
Au cours de leur discussion, les secrétaires exécutifs et les représentants ont souligné la nécessité de renforcer les liens entre les conventions et d’agir en conséquence, tout en concrétisant les engagements pris par les Parties dans le cadre de leurs conventions respectives. Monika Stankiewicz a souligné que pour lutter contre les risques que le mercure représente pour la santé et l’environnement, « il a toujours été admis que la meilleure stratégie était de travailler dans le cadre des différents domaines d’intervention du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Ce constat remonte à une vingtaine d’années, lorsque des travaux pionniers menés en haute mer ont mis en lumière l’utilisation dévastatrice et généralisée du mercure dans l’extraction artisanale de l’or ».
Poursuivant la discussion sur l’optimisation des avantages du financement environnemental, Monika Stankiewicz s’est jointe au secrétaire exécutif des Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm (BRS) pour animer un événement parallèle axé sur l’exploitation des synergies dans les domaines d’intervention du FEM et au niveau des liens entre ces domaines. Lors de l’ouverture de l’événement, M. Stankiewicz a déclaré : « Les politiques n’opèrent pas dans le vide. Elles opèrent dans nos économies, dans la manière dont les communautés locales gouvernent et dans les choix que les gens peuvent faire chaque jour ».
Deux panels distincts se sont penchés sur les mesures qui se sont avérées efficaces pour amener le financement de l’environnement à briser les cloisonnements et à maximiser les avantages, et sur les difficultés qui subsistent en la matière. Comme l’a fait remarquer M. Stankiewicz , « Il est très important que nous fassions avancer ce débat, afin de trouver la meilleure façon d’exploiter les synergies pour obtenir la meilleure valeur ajoutée du point de vue du changement climatique, de la biodiversité et de la gestion des produits chimiques et des déchets dans tous les efforts que nous entreprenons pour protéger à la fois les personnes et la planète. L’impératif est immense, et c’est maintenant qu’il faut s’y atteler. Nous ne pouvons tout simplement pas nous payer le luxe d’attendre avant de commencer à optimiser les projets et à maximiser leurs avantages. Nous ne pouvons pas nous permettre de travailler en vase clos, ni d’avoir des projets qui renforcent les vases clos au niveau national ».